Dans ma dernière chronique mexicaine, je finissais un road trip de deux semaines dans l’ouest du Mexique et j’étais posée à San Cristobal pour deux semaines. Le coup de foudre pour cette ville du Sud du Chiapas a été immédiat, j’avais vraiment envie de rester ici. Seulement voilà, le road trip dans le Yucatan était prévu depuis plusieurs mois, mon frère me rejoignant pour une courte période. Alors nous voilà partis entre cénotes et ruines Maya…
Isla Mujeres, la plus grosse déception de mon voyage au Mexique
On commence par Isla Mujeres, cette île au large de Cancun dont j’ai entendu parlé dès mes premières heures au Mexique. Eh bien quelle déception… Un lieu beaucoup trop mis en avant sur Instagram et peu naturel au final. Soit disant Playa Norte est dans le top 10 des plus belles plages du monde… Je cherche encore qui a écrit ce classement. Au-delà de la déception, je me demande si je n’ai pas atteint une sorte de burn-out du voyage. A force de voir de magnifiques paysages et de bouger régulièrement depuis 2 mois, je me sens un peu fatiguée et je ne profite plus de l’instant présent.
Valladolid, ces cenotes et Chichen Itza
Après 3 jours passés sur l’île, nous prenons la direction de Valladolid et je dois dire que je suis hyper excitée ! Cette petite ville au nord du Quintana Roo est le point de chute idéal pour aller visiter Chichen Itza, merveille du monde. Je vais découvrir ma première merveille du monde ! Je suis JOIE ! 😁
Lorsqu’on arrive à Valladolid, c’est le coup de cœur immédiat. Petite ville aux murs colorés, il y fait bon vivre. On commence notre séjour avec un Free Walking Tour mené par une locale passionnée par la culture et l’histoire de sa ville. J’adore participé à ce genre de tour, car c’est vraiment une superbe occasion d’en apprendre plus mais aussi de connecter avec des locaux !
On rencontre même un papy, 70 ans environ, qui est “digital nomade”. Enfin plutôt nomade que digital en vrai ! On écoute ce monsieur nous raconter que depuis 5 ans il parcourt le monde avec son sac à dos. Un moment de partage assez unique. Quand je lui raconte que je suis digital nomade, il est admiratif et m’explique qu’il aurait adoré faire ça dans sa jeunesse aussi ! Son conseil : “vivez le moment présent à fond les jeunes, parcourez le monde, trompez vous, recommencez, kiffez !” (bon ok il a pas dit kiffez mais c’était dans l’idée).
Les cenotes autour de Valladolid
Les cenotes autour de Valladolid sont juste incroyables… Par souci de budget, j’ai décidé de sélectionner seulement quelques cenotes (car oui, l’entrée est bien sûr payante pour chacune). C’est le gros point noir du Yucatan selon moi (et beaucoup d’autres voyageurs d’ailleurs !). Tout est payant et très cher pour le Mexique. Surtout quand tu as voyagé dans d’autres régions du pays, ça fait bizarre… Pour te donner une idée, une bière ou un café coûtent le double du prix payé dans le Chiapas (État le moins cher du Mexique).
Le tourisme de masse qui n’a cessé de croître pendant la pandémie a fait mal à la région de ce point de vue là. Parfois, on tombe sur des prix comparables à l’Europe, pour un service beaucoup moins qualitatif.
Chichen Itza, merveille du monde
Pour visiter Chichen Itza tranquillement et avoir sa petite photo solo devant le temple de Kukulkan (qui est la merveille du monde), il faut se lever tôt. Nous sommes donc debout à 6h pour prendre un collectivo à 7h qui nous mènera sur le site pour l’ouverture. Et quel kiff ! Nous restons environ 3 heures le temps de faire le tour du site, pendant la première heure, on profite vraiment du site avec peu de personnes mais à partir de 9h, les bus de touristes commencent à arriver et le site se remplit…
Merida et Uxmal
Nous reprenons la route en direction de Mérida, la capitale de l’État du Yucatan. On arrive juste après le passage d’un ouragan, les rues sont inondées et tout est retourné ! Le Airbnb n’est pas à la hauteur de l’annonce… Bref, pas vraiment une bonne impression dès le début. On est surtout ici pour aller aux ruines d’Uxmal situées à 1h30 au sud de la ville.
Pas de coup de cœur pour la ville donc, mais pour les ruines d’Uxmal par contre oui ! On découvre des ruines d’un genre différent de ce que nous avons vu à Chichen Itza. On peut se promener dans les bâtiments et bien qu’on ne puisse toujours pas monter au sommet des temples, on est beaucoup plus immergé dans celles-ci. C’est aussi le paradis des iguanes qu’on croise partout !
Bacalar, la lagune aux 7 couleurs
Nous voilà de retour sur les routes en direction de Bacalar, au sud du Quintana Roo, proche de la frontière avec le Bélize. C’est beau mais une nouvelle fois c’est survendu sur Instagram selon moi et du coup, on est moyennement émerveillé. Pas de plage ici, seulement des accès à la lagune via des pontons qui sont presque tous privés. Donc si vous voulez kiffer, il faut consommer dans les restaurants ou être logé dans un hôtel canon !
Cependant, on kiffe quand même avec un tour en bateau sur la lagune au coucher du soleil. On fait le tour des 3 cenotes de la lagune (qui ne sont pas vraiment des cenotes en fait…). Mais les différences de profondeur sont hallucinantes et c’est ce qui donne les différents tons de bleu à l’eau.
Tour chez le docteur au Mexique…
Finalement, je ne profite pas pleinement de l’endroit car j’ai une otite qui me fait très mal et m’empêche de mettre la tête sous l’eau (dommage quand tu es justement au bord de la mer…). Je finis donc chez le médecin, qui par chance parle très bien anglais ! Je vous passe les détails, mais j’ai quand même fini avec une piqûre dans le c** ! Ici, on ne perd pas de temps, on va directement à l’essentiel ! Le total de la consultation et des médicaments m’auront coûté une soixantaine d’euros, qui ont été entièrement remboursés par mon assurance voyage ACS, que je recommande fortement pour partir l’esprit tranquille !
Lever de soleil raté…
Une expérience unique aussi à Bacalar peut être d’admirer le lever de soleil sur l’eau. Vous louez un canoë pour une heure pour environ 250 MXN et vous kiffez. On a essayé… ce fut un échec ! Hélas, nous ne sommes pas tombés sur les bonnes personnes et le canoë qu’on nous a confié n’avait pas de bouchon, donc à peine monté dedans, le bateau coulait… La seule personne présente à 6h30 du mat’ n’a pas fait d’effort et soit disant n’avait pas d’autre possibilité pour nous. On a donc repris notre argent et on a regardé le lever de soleil depuis le ponton. Un joli moment malgré tout !
Au final, Bacalar ne fut pas une super expérience pour nous, mais c’est aussi ça le voyage au long court. Tout n’est pas toujours parfait, il y a des ratés, des déceptions. Mais c’est ce qui rend les autres moments encore plus beaux. Parfois, on ne s’entend à rien et on est émerveillé.
Tulum ou l’usine à touristes
J’avais peur d’aller à Tulum parce que j’avais entendu vraiment de mauvaises choses à son sujet. Mais il y a quand même des incontournables à voir dans cette ville et autour, alors j’ai décidé d’inclure une halte de 3 jours. A notre arrivée, je comprend vite que ça va être compliqué de se déplacer à pied. Les taxis facturent 250 MXN la course (hors de prix quand tu sais que je paie 40 MXN à San Cristobal). Les plages sont presque toutes exclusivement privées, et la plage publique est pleine de sargasses…
On a quand même apprécié visiter les ruines de Tulum, encore très différentes de Chichen Itza et Uxmal. Cette cité maya a été construite en bord de mer, à flanc de falaises et était, à son apogée, le point d’entrée de toutes les marchandises venues de la mer au Mexique.
Notre road trip du Yucatan s’achève ici, après 17 jours, nous sommes un peu fatigués d’avoir bougé tous les 3 jours en moyenne mais nous avons vu des paysages incroyables. Globalement, je pense que la péninsule du Yucatan ne peut pas être éviter lors d’un séjour au Mexique mais cependant, il faut préparer le porte monnaie et être prêt à subir un peu le monde… Je suis contente de l’avoir vu mais ce n’est pas du tout ma région préféré de ce pays merveilleux. J’ai écrit un second article sur notre trip, plus « pratique » : Road trip dans le Yucatan, itinéraire deux semaines en bus.
J’écris ces lignes plus d’un mois après ce road trip, c’est le temps qu’il m’a fallu pour digérer cette partie du voyage je crois. Épuisée physiquement et mentalement de bouger sans cesse. J’apprends aussi, que le voyage c’est fatiguant et que pour en profiter, il faut aussi avoir des périodes de “non-voyage”. Je suis actuellement à San Cristobal, où je suis revenue début octobre pour une période minimum de deux mois, peut-être plus, avant de reprendre la route…