Voilà l’heure du bilan de mes deux mois passés à San Cristobal au Mexique en tant que digital nomade. Cette ville a une saveur particulière et a vraiment été le highlight de mon séjour au Mexique. Sûrement car j’ai trouvé un endroit exceptionnel, fait par des digital nomades pour des digital nomades.
La première fois que je mets les pieds à San Cristobal, on est à la fin du mois août, après mon road trip dans l’ouest du Mexique. J’ai passé les deux derniers mois à bouger, je suis fatiguée.
Cette ville est une vraie révélation. J’ai le temps de me poser, déconnecter et faire le point sur mes souhaits pour les mois à venir. Seulement voilà, le mois de septembre est planifié depuis un moment déjà. Il faut déjà repartir de San Cris pour explorer le Yucatan.
Dès les premiers jours sur place, je décide que je reviendrai, début octobre.
Co.404, le havre de paix des digital nomades à San Cristobal
Je passe donc le mois d’octobre et de novembre à Co.404.
Co.404 est un coliving/coworking conçu par trois voyageurs, devenus digital nomades. Cet endroit a tout ce qu’on peut vouloir, tout est très bien pensé pour les voyageurs d’abord.
Dans le dortoir, il y a des étagères, des grands placards individuels et de quoi suspendre ses vêtements. La salle de bain est grande et dispose aussi d’étagères sur lesquelles tu peux laisser tes affaires.
Si tu as déjà fait quelques hostels, tu sais que ça fait la diff’ ! Ne pas devoir prendre toutes ses affaires de toilettes à chaque douche, pouvoir déballer son backpack le temps de son séjour… Des petits détails à première vue, mais qui te font te sentir vraiment chez toi.
Ensuite, les espaces communs sont bien pensés, la cuisine est grande, propre et bien équipée. Tu peux réellement cuisiner et stocker ta nourriture.
Venons en au cœur du sujet, le coworking. Inclus dans le tarif (et c’est pas le cas de tous les coliving, n’est-ce pas Selina ?!), l’espace est lumineux, avec pleins de plantes. C’est vraiment agréable de travailler ici. Encore une fois, tout est bien pensé : prises partout, 3 salles pour s’isoler pour ses calls, et il y a même des banquettes pour ceux qui aiment bosser en mode semi-allongé.
Bref, tu l’auras compris, cet endroit est idéal pour tous les digital nomades.
En plus de l’endroit en lui-même, on trouve une communauté incroyable. L’atmosphère ici est particulière, insufflée par l’équipe qui a souhaité construire a home away from home. Et c’est exactement ce que je ressens. Je me sens chez moi, entourée d’une famille que j’ai choisie.
Tous sont digital nomades, salariés remote ou freelances. On est tous dans un mindset similaire, pas de jugements, pas de questions. Juste le plaisir d’être ensemble et de vivre le moment présent.
Thanksgiving
Je fête mon premier Thanksgiving auprès de cette famille. Je découvre cette fête où on célèbre le partage, l’amitié et la reconnaissance. J’adore les valeurs que me partagent les américains et canadiens que j’ai rencontré ici.
Thanksgiving est désormais ma fête préférée.
Dia de Los Muertos
Je vis le Dia De Los Muertos auprès des communautés indigènes locales. C’est la fête la plus importante au Mexique. Selon leurs croyances, le 1er novembre, un pont entre notre monde et le monde des morts se crée. Nos proches disparus reviennent alors sur terre et nous faisons la fête tous ensemble.
Si tu as vu le film Coco de Disney, c’est exactement ça.
Je suis reconnaissante d’avoir vécu un tel moment. Je dis que je suis reconnaissante et non que “j’ai de la chance”. La différence est très importante pour moi, car non, je n’ai pas “de la chance” de vivre ce que je vis.
Je fais des choix pour vivre la vie dont j’ai envie.
Pendant un moment, je ne voulais pas trop m’exprimer sur ce sujet. De peur de vexer certaines personnes, de paraître prétentieuse ou autre… Mais c’est fini, j’ai décidé d’assumer mes positions. Ça fera peut-être l’objet d’une autre chronique, pour un autre projet auquel je réfléchis actuellement.
San Cristobal, la ville montante au Mexique
San Cristobal est encore peu connue au Mexique, ce n’est pas le Yucatan. Il n’y a pas de plages de sables blancs, il ne fait pas 40° (honnêtement, c’est beaucoup mieux pour moi!), et il y a moins de touristes.
Néanmoins, il y a quelques lieux instagrammables !
Pour des raisons qui m’échappent, les digital nomades tendent à rester dans la région du Yucatan, plus précisément à Tulum ou Playa Del Carmen. J’ai essayé… j’ai détesté.
Je vais sûrement me mettre à dos certains DN, mais pour moi, une grande partie du digital nomadisme consiste à vivre dans les pays où je vais.
Je dis vivre et non visiter, car il y a une grande différence entre ces deux termes.
Je ne suis pas une touriste, je suis une voyageuse.
Cela ne m’intéresse pas de bosser du lundi au vendredi, puis de m’entasser dans des bus de touristes le week-end pour aller voir le dernier lieu touristique instagrammable à la mode.
Bien sûr, je ne crache pas dans la soupe, j’ai évidemment visiter les lieux ultra-touristiques, Chichen Itza en tête. Oui, j’ai fait des tours avec des agences, car parfois c’est le meilleur – ou le seul – moyen de visiter certains lieux.
Mais je crois que l’intérêt du digital nomadisme, c’est d’aller à la rencontre des populations locales, de prendre le temps de comprendre leur culture. Prendre le temps de chiller un week-end et ne rien faire, même si on est dans un endroit de rêve.
Un peu comme on le ferait en expatriation, lorsqu’on s’installe dans un nouveau pays pour y vivre. Il est rare qu’on s’installe au milieu d’un endroit touristique.
Selon moi, Playa et Tulum ont été dénaturé (bien que je ne les ai pas connus avant, mais je me dis que si c’est devenu si populaire, à la base, ça devait être canon). Ces villes sont devenues tellement chères, parfois on peut comparer les prix à ceux de l’Europe, sans avoir le même confort pour autant.
Bref, je cherche encore les raisons qui poussent les DN à courir vers ces villes.
Le Mexique est mon premier pays en tant que DN. J’ai d’abord atterri sur Playa, car je cherchais justement à connecter avec d’autres DN, construire une communauté.
Finalement, je me suis rendue compte que ces lieux ne me convenaient pas. Je me demande maintenant si c’était juste le Mexique ou si les prochains hub nomades me feront la même impression.
We’ll see.
Pour l’instant, j’écris ces lignes au bord du lac Atitlan, au Guatemala.
Ce pays, il est sur ma liste depuis de nombreuses années, et les quelques jours écoulés depuis mon arrivée me font penser que j’avais raison de vouloir venir ici.
PS : San Cristobal est aussi idéale lorsqu’on débute en tant que freelance, avec un budget serré. Tout compris (hors billet d’avion), j’ai dépensé 1000€/mois (avec 100€ de cours d’espagnol et en mangeant au restaurant très régulièrement).