Alice, belge de 29 ans est une serial expat. Depuis plusieurs années, elle a quitté sa Belgique natale pour nourrir sa soif de découverte d’autres pays et cultures. Après une première expérience aux États-Unis à 17 ans, elle a posé ses valises successivement à Barcelone, New York puis Londres où elle vit actuellement.
➖ Hello Alice, qui es-tu ?
💬 Je suis Alice, j’ai 29 ans et je viens de Bruxelles, en Belgique. J’habite depuis quatre ans et demi à Londres, en passant par New York pendant quelques mois. Mais avant ça, j’ai aussi habité dans le Mississippi, aux États-Unis, et à Barcelone, en Espagne.
Que ce soit pour quelques mois ou des années, vivre dans ces différents pays m’a apporté énormément de choses autant au niveau de mon développement personnel que de mes connaissances générales. Les voyages, c’est génial, mais vraiment s’immerger dans une autre culture et vivre dans cet autre pays, c’est totalement différent.
Les voyages, c’est génial, mais vraiment s’immerger dans une autre culture et vivre dans cet autre pays, c’est totalement différent.
➖ Pourquoi as-tu choisi l’expatriation ? Qu’est-ce qui t’a poussé à t’expatrier ?
💬 J’ai toujours eu la chance de beaucoup voyager étant petite, ce qui m’a donné le goût de la découverte d’autres pays, cultures et nourritures. Dès que j’ai pu trouver une chance de m’expatrier, je l’ai saisie. Après mes études secondaires, j’ai passé un an dans le Mississippi, pour vivre “en vrai” ce que j’avais toujours vu dans les films et les séries de mon adolescence.
Pendant mon bachelier en Langues et Littératures à l’Université Libre de Bruxelles, j’ai eu l’occasion de faire un programme Erasmus à Barcelone pendant 6 mois. J’ai poursuivi mon cursus, et j’ai vraiment été immergé dans la culture que j’étudiais. Enfin, mes expatriations en Angleterre et à New York ont aussi été guidées par des choix d’études, la comédie musicale. Une discipline encore peu connue dans les pays francophones, mais inscrite dans la culture anglo-saxonne. Il fallait que je m’expatrie dans ces pays pour faire ce qui me plaisait.
➖ Qu’est-ce que l’expatriation t’as apporté ?
💬 Pour moi, la plus grande richesse de l’expatriation sont les gens que tu rencontres. J’ai eu la chance de rencontrer des personnes de backgrounds différents, que ce soit au niveau de la culture, de l’éducation ou des croyances. Cela apporte beaucoup de discussions intéressantes et de remises en question, et je pense avoir énormément grandi et gagné en confiance grâce à ça.
J’ai des amis dans tous les coins du monde, et ça peut être difficile parfois de ne pouvoir se voir que tous les 2-3 ans. Mais les liens restent forts et nos conversations reprennent comme si elles venaient tout juste de s’arrêter. Et maintenant, je sais que je trouverai toujours quelqu’un de l’autre côté du monde prêt à m’accueillir sur son canapé.
Pour moi, la plus grande richesse de l’expatriation sont les gens que tu rencontres.
➖ Quelle a été ta plus grosse galère en expatriation ?
💬 Il y a des jours où on se sent juste seul. Et je pense qu’il faut apprendre à accepter ce sentiment en tant qu’expat, parce que ce n’est pas toujours possible d’avoir les personnes qui nous connaissent depuis des années, avec qui tout est plus simple, autour de nous.
Pendant mon séjour aux États-Unis, j’ai appris que, parfois il faut savoir s’en sortir seul, que ce soit émotionnellement ou de manière pratique. C’est quelque chose qu’on apprend parfois à la dure, surtout quand on a 17 ans, qu’on se retrouve à 7500 km de chez soi et que notre mère d’accueil nous dit qu’elle ne peut plus nous garder.
J’ai dû rapidement trouver une famille prête à m’accueillir, sans aucune aide, ni même de la part de mon programme d’échange. Ça a été un très grand stress. Surtout celui de peut-être devoir rentrer en Belgique après seulement deux mois. J’ai eu la chance de rencontrer des personnes au cœur énorme qui m’ont invité chez eux pour le reste de mon échange.
➖ Si c’était à refaire, que ferais-tu différemment ?
💬 J’ai un peu du mal à répondre à cette question, parce que je pense que chaque moment, facile ou difficile, bon ou mauvais, nous apprend quelque chose.
Avant d’arriver au Mississippi, je voulais être envoyée à New York ou Los Angeles. Je suis arrivée dans un état dont je n’avais presque jamais entendu parler, et pourtant j’y ai rencontré quelques-unes des meilleures personnes que je connaisse.
Avant d’aller à Barcelone pour mon Erasmus, j’avais choisi des universités anglophones telles que Exeter ou Aberdeen. Mais grâce à ça, j’ai développé mon espagnol (et catalan) comme je n’aurais jamais pu le faire ailleurs. Chaque partie de mon expatriation m’a fait grandir et devenir la personne que je suis aujourd’hui.
➖ Penses-tu rentrer en Belgique prochainement ? Pourquoi ?
💬 Participer à une réunion de famille via un appel vidéo, raccrocher et se retrouver toute seule assise dans sa chambre pendant que les autres profitent d’un repas tous ensemble, ça devient parfois de plus en plus difficile. En s’expatriant, on fait le choix de ne pas pouvoir participer à tous les moments de la vie de nos proches.
Depuis plusieurs années, ma principale motivation est ma carrière, et je suis très heureuse de vivre dans une ville qui peut me permettre de réaliser mes rêves. Cependant, je pense que j’arrive petit à petit au stade où je voudrais prioriser une autre partie de ma vie. Je n’aime pas me donner de limite style “dans cinq ans, je rentre”. Je reste ouverte à toutes les opportunités, et peut-être que la prochaine sera à la maison, ou comme on dit à Londres, “home home”.
➖ Merci beaucoup pour ce partage, j’espère que cela pourra aider des personnes souhaitant s’expatrier 🤗 Où peut-on te retrouver ?
💬 Sur instagram @lilonbroadway ou @thebelgianappetite (si on a faim)
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